La Grèce est sillonnée par un réseau dense de lignes dont le confort et la gastronomie de bord sont des plus spartiates. Les bateaux ont trois classes. Les billets achetés dans les agences locales sont plus chers et les abonnements ne sont valables que pour les compagnies émettrices. Rien n'égale la sensation de liberté d'aller d'une île à l'autre en jonglant avec les liaisons et la concurrence. Le Pirée dessert quasiment toutes les îles. A part celles du golfe Saronique, les Cyclades sont les mieux desservies. Les plus petites sont reliées par les navettes « à fond perdu », surnommées ainsi non en raison de l'état de leurs coques, mais du déficit irrémédiable de leurs comptes d'exploitation.
En voilier
On peut naviguer sans peine de mars à juillet : en août et septembre, les bourrasques du meltemi exigent une certaine qualification, surtout dans les Cyclades, et mieux vaut fuir les caprices de l'hiver. Les vents dominants et leur force : îles Ioniennes : NO, force 1 à 4; Cyclades : NE, 4 à… 9; Sporades : NE, 3 à 4 ; Dodécanèse : NO, 3 à 6.
En car
Bon marché, c'est aussi le meilleur moyen d'approcher les Grecs. Selon qu'une île est ou non touristique, les cars desservent les centres d'intérêt… ou les centres d'activité !
En voiture
Louer une voiture ne vaut la peine que sur le continent ou dans les grandes îles : Eubée, Rhodes, Corfou, Chio, Lesbos… Des travaux ont été réalisés à Athènes en vue des Jeux Olympiques. Depuis la ville s'est désengorgé et mérite qu'on ré-envisage d'y circuler en auto ! Quand il est possible, le transbordement d'un véhicule est coûteux et problématique, car les places sont réservées très à l'avance. Refuser catégoriquement une auto dont les pneus sont en mauvais état. Attention à l'essence : les pompes ferment à 19 h et observent le repos dominical. Les autoroutes, payantes, se limitent à Athènes-Patras et Athènes- Thessalonique. Les Grecs conduisent de manière assez peu académique. La règle d'or n'est inscrite nulle part, mais on doit l'appliquer par la force des choses : lorsque l'on roule plus lentement que celui qui suit, céder le passage en roulant aux deux tiers sur la partie goudronnée du bas-côté. Attention au stationnement interdit - une plaque d'immatriculation disparue signifie qu'elle attend… au commissariat le plus proche !
A vélo ou à vélomoteur
Toutes les îles louent vélos, vélomoteurs et scooters. En terrain découvert, gare aux coups traîtres du vent, à l'origine de nombreuses chutes !
A mule
Sur certaines îles, comme Hydra, c'est le seul moyen de transport autorisé. Charmant à défaut d'être confortable.
En taxi
Ils se repèrent à leur couleur jaune. Ils sont munis d'un compteur. En sous-nombre dans les grandes villes, ils ont coutume de faire plusieurs courses en une seule : un passager pris en route paie pour son parcours… ce qui n'allège pas toujours la facture finale !
En métro, bus et tram
Athènes est seule à disposer du métro (Ilektrikos), doté de trois lignes. Certaines de ses 40 stations exposent les découvertes archéologiques faites pendant son percement, entamé en 2000. Un tram relie le centre avec la côte. Les bus assurent les déplacements dans les autres villes.
En train
Les lignes de l'OSE desservent surtout les côtes nord et ouest du Péloponnèse, la Thessalie et la Macédoine. Il est lent mais bon marché.
En avion
Pour aller d'un point à un autre, faut à coup sûr passer par Athènes. Il y a peu de vols en Grèce inter-îles et ils sont souvent complets. Malgré de notables améliorations, les retards restent proverbiaux et les annonces incompréhensibles : garder l’œil sur les agitations des compagnons de voyage - et d'infortune.