1er janvier : nouvel an (Protohronia). 30 janvier : jour des Trois-Patriarches. 6 janvier : Epiphanie (Theofania). « Lundi pur » (Kathari Deuvtera, mardi gras grec). 25 mars : fête nationale (Révolution de 1821). Vendredi saint. Pâques (Pasha). Lundi de Pâques. 1er Mai (Protomagia, fête du Printemps). Pentecôte (Pentikosti). Lundi de Pentecôte. 15 août : Dormition de la Vierge. 28 octobre : anniversaire du « Ohi » (le « non » à Mussolini). 25 décembre : Noël (Hristougenna). 26 décembre : Saint-Etienne.
Pâques
Les orthodoxes célèbrent les mêmes fêtes que les catholiques et les protestants, mais selon un calendrier différent; d'où un décalage de une, deux ou trois semaines. A égalité avec la fête patronale de chaque village, le jour le plus célébré est Pâques, qui commence par des veillées chantées et se conclut par la procession de l'image de Jésus ressuscité sous un dais fleuri. On passe ensuite aux danses, dans le bruit des oeufs durs qu'on entrechoque et du grésillement du méchoui.
Le mariage
Jusqu'en 1982, l'orthodoxie était religion d'Etat. A l'exception des minorités non orthodoxes, tout le monde passait par le pope. Aujourd'hui encore, 95 % des mariages sont religieux. La cérémonie dure une demiheure, mais ses rites, comme le couronnement des mariés ou la course aux dragées, en font un moment de gaieté intense qui contraste avec la gravité du mariage d'autres confessions.
La mort
Les Grecs ont un sens inné du théâtre, et la mort, surtout dans les îles et les montagnes, est saluée par des rites qu'on trouve déjà dans L'Iliade : l'agonie se nomme haropolema, c'est-à-dire la « lutte contre Charon » -le vieux passeur des Enfers a été rajeuni sous les traits d'un cavalier noir aux épées de fer. On met des chaussures neuves au défunt, et on place parfois une pièce dans sa bouche pour les frais du grand voyage. Les pleureuses chantent un éloge improvisé, le miriologi, qui sert de catalyseur à la tristesse pour parvenir à l'apaisement. On demande au mort de ne pas chercher noise à ses ennemis partis avant lui, puis le cercueil, bourré de lettres et de fleurs, est porté au cimetière à dos d'hommes.