800/900 : les Karibs, venus du fleuve Amazone ; repoussent les Arawaks 1493 : découverte de la Guadeloupe puis de la Martinique (1502) par Colomb 1635 : rattachement à la France 1685 : Colbert conçoit le Code noir qui définit les relations entre maîtres et esclaves 1848 : abolition de l'esclavage grâce au combat de Victor Schoelcher 1946 : départementalisation des anciennes colonies (création des DOM) 1999 : le rapport Lise-Tamaya préconise "une responsabilisation accrue des DOM"
Musique et danse
La Guadeloupe est une île au fort métissage musical. Les plages guadeloupéennes sont ainsi bercées par le Zouk, Gwo Ka, Biguine et bien d'autres styles musicaux F.W.I (French West Indies). Le Gwo-Ka, inventé par les esclaves au XVIIIe siècle, est le plus typique de la culture musicale guadeloupéenne. Il est joué avec un instrument à percussion, le " Ka ", qui, autrefois, permettait aux esclaves noirs de communiquer entre eux. Le Gwo-ka est composé de sept rythmes : toumblak, woulé, pajenbel, graj, kaladja, menndé, lewoz; chacun correspondant à un état d'esprit et à une ambiance particulière. La jeunesse guadeloupéenne a récemment fait naître un nouveau courant nommé Gwada Style, du nom donné localement à l'île : la Gwada. Le Calypso, la Soca et le Jump-Up sont des musiques caribéennes où l'électronique commence à s'insinuer. La musique guadeloupéenne intègre par ailleurs le quadrille et la biguine, deux danses de couple effectuées sur une musique des plus entraînantes. C'est le moment de rouler des hanches ! Parmi les groupes guadeloupéens reconnus : Francky Vincent ("Vas-y Francky c'est bon bon bon"), le pianiste Mario Canonge, la formation Kassav, Malavoi, les percussionnistes de Aki-Yo, la rappeuse Majesty ou le rasta Jahmatic.
Bibliographie littéraire et cinématographique
Peau noire, masques blancs, Frantz Fanon (1958) : Eloges, Saint-John-Perse (1911) : prix Nobel de Littérature (1960) La lézarde, Edouard Glissant : prix Renaudot (1958) Traversée de la mangrove, Maryse Condé (1992) Contes créoles, Marie-Thérèse Long-Fou Contes fantastiques caribéens, Germaine Louilot. Rue Case-Nègres, Euzhan Palcy : Lion d'argent à Venise (1983) Antilles sur Seine, Pascal Légitimus (2000)
Festivités
La Guadeloupe est également connue pour son grand goût des festivités et son grand respect des coutumes catholiques. En période de Noël, familles et amis se réunissent lors de " chanté nwel " pour chanter des cantiques et faire la fête. Débutent ensuite les répétions du Carnaval : les groupes défilent tous les dimanches soir dans les rues jusqu'aux vacances de Carnaval, qui arrivent en février, et le fameux mardi gras, qui voit les groupes concourir dans le chef-lieu Basse-Terre et de Pointe-à-Pitre pour la médaille du meilleur costume, de la meilleure musique ou de la meilleure chorégraphie. On distingue cependant parmi eux les groupes à peaux Akiyo ("qui sont-ils ?") composés uniquement de grosses percussions, et d'instruments de coque de lambi, dont la particularité est de n'avoir ni cuivres dans l'orchestre, ni chorégraphie, ni costumes thématiques. Le lendemain, le mercredi des cendres, tout le monde défile en noir et blanc et la mascotte de roi du carnaval surnommée Vaval est brûlée. C'est la fin des festivités et le début des 40 jours de carême, seulement interrompu le jeudi de mi-carême par un défilé en rouge et noir identique au carnaval.