Malte est catholique et pratiquante à 85 %. L'île témoigne d'une ferveur peu commune. Partout fleurissent monuments religieux et statues saintes, troncs à offrandes et ex-voto. Sur la vitre arrière des voitures sont collées des images de la Vierge ou du pape. Chaque village, chaque quartier possède son propre saint patron. Lui sont réservées des festivités spectaculaires, financées par les paroisses : les festi. Certaines existent depuis le XVIe siècle.
Les premiers chrétiens
Convertis par l'apôtre Paul, les Maltais furent les témoins et les acteurs privilégiés des débuts de l'ère chrétienne. Déjà, au IIIe siècle, la majorité de la population était catholique. Il y eut la déesse de la Fertilité des temples mégalithiques. Et Melkart, le dieu de la mer des Phéniciens. Et le Zeus des Grecs. Et le Jupiter des Romains. Sans oublier, du IXe siècle au XIe siècle, la domination islamique. Mais le christianisme est sorti grand vainqueur d'une histoire religieuse foisonnante. La présence des chevaliers, presque tricentenaire, le consolida sur ses bases.
Une Eglise toute-puissante
Très vite, l'Eglise assura la cohésion du pays, y jouant un rôle majeur. A tel point que de nombreuses querelles, de sérieux conflits même, éclatèrent entre le clergé et le pouvoir politique, notamment sous les gouvernements de Dominic Mintoff. Longtemps, la rivalité fit rage entre école publique et école privée. Aujourd'hui, l'Eglise a perdu une partie de ses biens fonciers, mais elle conserve toute son influence auprès de la population.