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L'histoire a pétri cette terre idéalement située le long de côtes hospitalières.
Les traces de la puissante Carthage, de l'orgueilleuse Rome, de l'éclatante Byzance se mêlent à celles des émirs bâtisseurs, des Andalous, des Turcs... et plus récemment des Italiens et des Français.
A la fin du IIe millénaire, des tribus nomades peuplent l'Afrique du Nord. Venues vraisemblablement du Sahara, elles parlent une langue commune qui ressemble à l'égyptien ancien, que l'on appelle la langue berbère. Leur mode de vie est encore très primitif lorsque arrivent, vers la fin du XIIe siècle av. J.-C., des marins phéniciens. Originaires de Tyr, au sud de l'actuel Liban, ils parcourent les mers lointaines et ont déjà semé des comptoirs de part et d'autre du détroit de Gibraltar ainsi que sur la côte atlantique du Maroc. Ils explorent cette partie de la Méditerranée, et y fondent Utica (Utique), près de l'embouchure de la Mejerda, Kerkouane et Hadrumetum (Sousse).
En 814 av. J.-C., Didon, princesse troyenne, fuit son pays. Elle débarque non loin d'Utique, où elle fonde Kart-Hadasht (Carthage : la « nouvelle ville »). Très vite, Carthage va s'affirmer comme l'une des villes les plus puissantes de la Méditerranée. Elle supplante Tyr, s'impose en Sicile orientale, en Sardaigne, dans les Baléares, ranime les anciens comptoirs phéniciens et se bâtit un empire. Son territoire couvre tout le nord-est de la Tunisie actuelle, et elle dispose de ports le long des côtes d'Afrique. L'impérieuse Rome, qui vient de terminer la conquête de l'Italie, en prend ombrage car elle ambitionne de s'emparer de tout le bassin méditerranéen. Les deux puissantes cités vont se livrer un duel sans merci pendant un siècle.
Virgile raconte dans l'Enéide la légende de la princesse royale Elissa, originaire de Tyr. Ayant quitté sa patrie pour fuir son frère Pygmalion, celle que l'on avait rebaptisée Didon (l'Errante) débarque avec son peuple au bord d'un golfe surmonté d'une colline. Elle obtient l'autorisation de s'installer sur un territoire « de la taille d'une peau de boeuf ». L'astucieuse princesse fait découper la peau en très fines lanières. Mises bout à bout, elles délimitent un vaste territoire entre le lac de Tunis et le cap Bon, où est bâtie la nouvelle ville de Carthage.
En 264 av. J.-C., alors que les armées romaines se sont emparées de la Sicile, les Carthaginois bloquent le détroit de Messine. Le prétexte est idéal pour Rome, qui déclenche la première guerre punique.
Pendant vingt ans, les deux puissances s'affrontent sur terre et sur mer. En 241 av. J.-C., Rome remporte une victoire décisive aux îles Aegates. Vaincue, Carthage doit payer une lourde contribution de guerre et céder les îles Lipari. Pire, elle doit affronter une guerre civile. Rome se montre cynique. Pour prix de sa neutralité, elle exige que Carthage lui cède la Sardaigne et la Corse, et devient la maîtresse d'un véritable empire maritime en Méditerranée.
Or, Carthage prétendait aussi au monopole du commerce dans cette région. Les Carthaginois ont très mal supporté l'humiliation de la défaite. Pour redorer le blason de sa patrie, Amilcar Barca, un de ses plus glorieux généraux, part conquérir l'Espagne. Il y fonde Alicante et Barcino (future Barcelone) et un nouveau port, Carthagène (la « nouvelle Carthage »). Rome ne voit pas d'un très bon oeil ce nouveau trafic, qui gêne le port de Marseille. Ses relations avec Carthage s'assombrissent à nouveau.
Amilcar Barca meurt. Mais son fils, Hannibal, qui l'a suivi en Espagne, déteste Rome depuis toujours et rêve de revanche. Il lève une armée et traverse, à la tête de 50 000 fantassins, 9 000 cavaliers et 37 éléphants, les Pyrénées, puis les Alpes. Il s'allie aux Gaulois et vole de victoire en victoire jusqu'aux portes de Rome... sans cependant s'y attaquer. Cette erreur va être fatale ! Le succès l'abandonne et il subit plusieurs défaites avant d'être rappelé dans sa patrie.
Rome confie alors ses armées à Scipion, un jeune général talentueux, qui gagne sur les champs de bataille le surnom d'Africain. C'est au tour de Carthage de se défendre ! Scipion s'allie au général numide Massinissa et assiège Carthage. La paix est conclue mais Carthage ne la respecte pas. Scipion écrase alors les troupes carthaginoises et impose un traité humiliant, en 202 av. J.-C. Carthage doit renoncer à l'Espagne, reconnaître le royaume de Massinissa, payer un lourd tribut de guerre pendant cinquante ans, et adopter comme siens les alliés et les ennemis de Rome.
Ces contraintes ne vont pourtant pas empêcher Carthage de retrouver rapidement sa vitalité : en dix ans, elle rembourse son indemnité de guerre ! Mais elle se dispute avec Massinissa, allié des Romains, qui ne cesse de grignoter son territoire. Rome va mettre ce conflit à profit pour détruire sa rivale : coupable d'avoir combattu un de ses alliés, Carthage est victime d'une répression impitoyable. Caton l'Ancien interpelle le Sénat : « Delenda est Cartago ! » (« Carthage doit être détruite ! »). En 152 av. J.-C., après un siège de trois ans, la ville finit par tomber aux mains du général Scipion Emilien. Celle qui passait, depuis six siècles, pour la cité la plus riche du monde est alors rasée et sa population déportée. Son sol est maudit, on y répand du sel pour empêcher toute vie de s'y développer. Carthage morte, sa légende va perdurer au fil des siècles.
Les Romains transforment alors les territoires carthaginois en Provincia Africa, directement administrée par Rome et dont Utique est la capitale. Le pays se couvre de villes, se dote de routes, d'ouvrages d'art et se transforme en grenier à blé, pourvoyant Rome en animaux sauvages pour ses jeux du cirque. Les carrières de Chemtou fournissent du marbre aux sculpteurs et aux architectes, le latin devient la langue officielle.
D'abord cantonnée au territoire de l'actuelle Tunisie, l'Africa s'agrandit sous César - qui y adjoint la Numidie, puis la Tripolitaine - et prend le nom d'Afrique proconsulaire. C'est encore César qui aura l'idée d'installer les Romains à Carthage. Reconstruite en 40, la nouvelle ville devient la capitale d'une province romaine administrée par un proconsul. Elle compte bientôt plusieurs centaines de milliers d'habitants et revit si bien qu'on la surnomme la « Rome africaine ».
Les Africains ont assez facilement abandonné leurs anciennes croyances pour adorer les dieux de Rome. Lorsque le christianisme arrive en Africa après s'être répandu dans tout l'Empire romain, ils vont se convertir eux aussi, et ce, malgré les persécutions, à la nouvelle religion. Petit à petit, le pays se couvre de basiliques.
Né en Afrique du Nord, à Thagaste, en 354, saint Augustin passe toute sa jeunesse à Carthage. Fils d'un païen et d'une chrétienne, sainte Monique, il est d'abord tenté par le manichéisme, avant de se convertir au catholicisme. Ordonné prêtre à Hippone, il en devient l'évêque. Durant toute vie religieuse, saint Augustin s'oppose à toute hérésie au christianisme et combat le donatisme, qui accusait l'Eglise de compromission avec les apostats.
De grandes variations climatiques, entraînant des sécheresses terribles et des pluies violentes ont affaibli l'Africa, dont la situation économique n'est pas brillante. De son côté, l'Empire romain se désagrège. L'empereur Constantin a délaissé Rome pour s'installer à Byzance.
C'est alors qu'arrivent d'Espagne les Barbares. Genséric, roi des Vandales, s'empare de Carthage en 439. Il ajoute l'Africa à son vaste royaume, déjà composé de la Sicile, de la Sardaigne, de la Corse et des Baléares.
Cette occupation va durer un siècle. Jusqu'à ce que l'empereur byzantin Justinien, qui règne à Constantinople, se mette en tête de reconquérir les territoires perdus par Rome. En 533, ses armées se rendent maître de l'Africa. Des forteresses sont érigées dans tout le pays pour se protéger des attaques incessantes des Berbères.
Les Arabes ont conquis l'Egypte, et effectuent plusieurs raids en Afrique de l'Ouest. En 647, ils s'emparent de Sbeitla et fondent Kairouan, dont ils font la ville sainte de l'Islam avant de s'attaquer à Carthage, qui est détruite encore une fois. Les Berbères résistent vigoureusement, sous l'autorité de leur reine, la Kahéna, qui mène la révolte. Mais ils sont finalement vaincus en 702. L'Africa prend le nom d'Ifrîqiya et s'islamise. Une nouvelle ville, Tunis, est créée en 728, qui va définitivement supplanter Carthage.
En l'an 800, Ibrahim Ibn el-Aghlab devient émir de l'Ifrîqiya. Sous son autorité démarre une des périodes les plus brillantes de la Tunisie, que l'on va appeler « le siècle d'or » et pendant lequel la dynastie des Aghlabides va organiser le pays, construire les « ribats », des forteresses-monastères, à Sousse, Monastir, Sfax, et équiper le pays en réservoirs. Kairouan devient un foyer de rayonnement religieux et culturel, sa Grande Mosquée est agrandie.
Vers 909, les Aghlabides négligent l'organisation de la défense du pays et doivent faire face à l'hostilité de tribus berbères de Petite-Kabylie. Un mouvement de contestation s'est développé autour des chi'ites, qui croient à la souveraineté des descendants de Mahomet et convertissent à leur religion les Berbères, hostiles aux Arabes. Les chi'ites lèvent une armée de fanatiques qui s'emparent de Kairouan en 916 et renverse la dynastie des Aghlabides. Le pouvoir passe aux mains d'une nouvelle dynastie, les Fatimides (de Fatima, fille du prophète), qui édifient leur capitale, Madhia, sur la côte, entre Sousse et Sfax. Cependant, les Fatimides entretiennent le vieux rêve de conquérir l'Egypte. Ils y pénètrent en 969 avec une armée de plus de 100 000 hommes et s'installent au Caire, confiant l'administration de l'Ifriqiya à leurs alliés berbères, les Zirides.
Le pays est prospère et les Zirides finissent par prendre leurs distances avec les Fatimides. Pour se venger, ces derniers envoient en Ifrîqiya des tribus nomades de pillards, les Béni Hillal, qui ravagent le pays, détruisant tout sur leur passage et paralysant la vie économique.
Profitant de la situation, les Normands de Sicile attaquent alors les ports et s'emparent de Madhia en 1148.
Les Almohades, originaires du Maroc, s'arrogent le pouvoir au Maghreb et souhaitent unifier l'Afrique du Nord. Ils envoient à Tunis un gouverneur nommé Abou Hafs, qui va rapidement s'autoproclamer émir et fonder en 1230 la dynastie hafcide.
En 1270, les croisés attaquent Carthage. Ils sont partis d'Aigues-Mortes pour délivrer la Terre sainte, aux mains des Arabes, avec à leur tête le très pieux roi français Louis IX, le fameux Saint Louis qui rendait la justice sous un chêne. Mais Louis IX meurt de la peste à Carthage et les croisés repartent rapidement. Sous la dynastie hafcide, l'Ifrîquiya devient la principale puissance du Maghreb. C'est une terre d'accueil pour les musulmans andalous qui fuient la « Reconquista » chrétienne en Espagne. Leur arrivée va coïncider avec une période de prospérité, où l'on assiste à un essor de la vie intellectuelle et artistique sans précédent. Tunis s'agrandit et l'on commence à donner au pays le nom de Tunisie.
Cependant, l'autorité de la dynastie hafcide va s'effondrer au bout de cinquante ans. Les ports s'organisent alors en une multitude de petits Etats et la piraterie s'installe.
En 1529, le corsaire Barberousse s'empare de La Goulette, de Tunis et de Bizerte pour le compte du sultan de Constantinople.
L'Espagne organise la réplique de la chrétienté. En 1535, Tunis tombe sous les coups d'une expédition de 30 000 Espagnols commandés par Charles Quint. Au bout de quarante ans, la Tunisie parvient à repousser les Espagnols, grâce à l'aide de l'empire ottoman. Elle devient alors une nouvelle province turque, administrée par un pacha, lui-même flanqué d'un conseil de deys, des officiers de l'armée, et de beys, chargés de lever les impôts. En 1612, un bey, Mourad, obtient le titre de pacha et le droit de transmettre la charge à son fils. C'est avec lui que débute la dynastie des Mouradites, qui va régner près de soixante-quinze ans.
En 1705, Hussein Ben Ali Tourki, ancien commandant de spahis, fomente un complot et s'empare du pouvoir. Il instaure une monarchie héréditaire, les Hussaïnides, et prend son indépendance vis-à-vis des Turcs. Dix-huit beys vont occuper successivement le trône. Certains vont mener une politique moderniste : Ahmed pacha bey (1837-1855) abolit l'esclavage, organise l'armée à l'européenne. Sadok pacha bey (1859-1882) et son ministre Khérédine rationalisent l'administration et créent le célèbre collège Sadiki, destiné à former l'élite intellectuelle du pays. La plupart des palais de Tunis datent de cette époque. Les beys entretiennent un train de vie fastueux, qui les oblige à s'endetter auprès des grandes puissances européennes, l'Italie, l'Angleterre et surtout la France.
Pendant ce temps, les pirates écument la Méditerranée, enrichissant les ports mais gênant la navigation des puissances européennes, qui aimeraient bien étendre leur influence dans cette zone. En 1830, lorsque la France débarque en Algérie, la Tunisie lui doit beaucoup d'argent. En 1881, une tribu de Khroumirie, dans le nord de la Tunisie, fait une incursion au-delà des frontières et pénètre en Algérie. Un prétexte tout trouvé pour Jules Ferry, qui en profite pour lancer une expédition punitive. En mai 1881, la Tunisie doit se soumettre : le bey signe le traité du Bardo, qui établit le protectorat français.
La France envoie des familles de colons pour faire fructifier les productions agricoles et les mines de fer, de zinc et de phosphates. Elle trace des routes, installe le chemin de fer et un arsenal militaire à Bizerte. Ses fonctionnaires administrent le pays, dont la mise en valeur profite peu au petit peuple tunisien. Le gouvernement français est représenté par un résident général, qui contrôle toutes les décisions du bey.
Après la Première Guerre mondiale, pendant laquelle les Tunisiens combattent pour la France, de jeunes intellectuels militent pour l'égalité entre Français et Tunisiens. Un nouveau parti libéral constitutionnel, le Destour, parle pour la première fois d'indépendance. Mais ses chefs sont emprisonnés. En 1930, un jeune avocat qui vient de terminer ses études en France, Habib Bourguiba, fonde un journal, L'Action tunisienne, puis, en 1934, il est élu secrétaire général d'un nouveau parti, le Néo-Destour. Il est rapidement emprisonné et déporté.
C'est alors qu'éclate la seconde Guerre mondiale. En 1942, alors que les Anglo-Américains tentent d'installer un deuxième front en Afrique du Nord, la Tunisie est occupée par les Italiens et les Allemands. De durs combats vont s'y dérouler, jusqu'à la défaite de l'Africa Korps allemande, en mai 1943.
La paix revenue, Bourguiba reprend sa lutte pour l'indépendance, dès 1949. Jusqu'en 1954, il séjournera à plusieurs reprises en prison et sera même exilé.
Entre la France et les Tunisiens, décidés à obtenir leur indépendance, c'est l'épreuve de force. Le terrorisme gagne les campagnes. En 1954, le mécontentement populaire est énorme, et le président du Conseil français, Pierre Mendès-France reconnaît l'autonomie interne de la Tunisie. Alors que la guerre vient d'éclater en Algérie, c'est le retour triomphal de Bourguiba à Tunis après une dizaine d'années de prison et d'exil. Le 20 mars 1955, l'indépendance est décrétée. Les élections de 1956 donneront au parti Néo-Destour la presque totalité des suffrages. La République est proclamée le 25 juillet 1957 et Bourguiba devient le « Chef de la nation ».
Très vite, Bourguiba prend des mesures révolutionnaires. Il promulgue le Code de la famille, abolit toute contrainte matrimoniale, instaure le mariage civil en plus du mariage religieux, interdit la polygamie, remplace la répudiation par le divorce, réorganise le système scolaire sur le modèle laïc français. Le 1er juin 1959, la Constitution est promulguée. La Nouvelle République adopte pour devise « Liberté, ordre, justice » et le Néo-Destour devient le parti unique. Le président, rééligible trois fois, choisit les membres de son gouvernement. Les rapports avec la France restent tendus pendant la durée de la guerre d'Algérie. En 1961, c'est la crise de Bizerte : les troupes françaises doivent riposter à une attaque tunisienne. L'armée française quitte définitivement la Tunisie deux ans plus tard.
En 1975, un large plébiscite offre à Bourguiba la présidence à vie. Le président se donne le droit de choisir son successeur. Mais le pays doit faire face à de sérieuses difficultés économiques, le mécontentement social provoque plusieurs crises et l'agitation islamiste monte en puissance en même temps que le chômage. Agé, malade, fatigué, Bourguiba ne peut plus consacrer toute son énergie à la conduite de l'Etat. Le 2 octobre 1987, il nomme son ministre de l'Intérieur, le général Zine el-Abidine Ben Ali, au poste de Premier ministre. Le 7 novembre, le général Ben Ali dépose constitutionnellement le président, déclaré incapable médicalement d'assumer la charge de l'Etat et le remplace à la tête du pays. Bourguiba est conduit dans sa résidence de Monastir. Il y meurt de vieillesse à 98 ans. Ses obsèques sont célébrées le 8 avril 2000 dans sa ville natale de Monastir, et sa dépouille mortelle est accompagnée jusqu'au mausolée de la famille par Ben Ali, accompagné de délégations d'une trentaine de pays, dont le président français Jacques Chirac et le Palestinien Yasser Arafat.
Le nouveau président autorise le multipartisme et met en place une Seconde République. Son parti, le RCD (Rassemblement constitutionnel démocratique) gagne largement les élections d'avril 1989, où il est luimême plébiscité pour cinq ans. En 1991, la découverte d'un complot islamiste déclenche une répression. Le pouvoir restreint les activités des associations, et accentue sa lutte contre les islamistes. Aux élections de 1994, le président Ben Ali, candidat unique, est réélu à la presque totalité des suffrages exprimés. Une nouvelle réforme constitutionnelle, plébiscitée par un référendum avec 99 % des suffrages, va lui permettre de briguer un 4e mandat en 2004. Il a d'ailleurs déposé officiellement sa candidadure le 3 septembre 2004.
Suite à l'immolation d'un jeune chômeur le 17 décembre 2010, une révolte populaire initiée sur les réseaux sociaux s'empare de la rue et chasse le président Zine El Abidine Ben Ali du pouvoir le 15 janvier. Les causes de l'insurrection sont tout à la fois économiques (taux de chômage élevé) et politiques (les clans Ben Ali et Trabelsi, du nom de la seconde épouse du président, sont accusés de corruption et d'abus de pouvoir). Fouad Mebazaa