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Les invasions celtiques, romaines, anglo-saxonnes et normandes ont forgé les bases d'une identité anglaise et galloise. Pays de dynasties royales, où règnent l'esprit de conquête et la liberté de l'individu, l'Angleterre et le pays de Galles ont réussi à s'imposer, au fil des siècles, dans la cour des grands de ce monde.
La Grande-Bretagne n'a pas toujours été une île. C'est à la fin de l'ère glaciaire, vers 6000 av. J.-C., qu'un bras de mer, la Manche, la sépare du continent. C'est à pied que les premières peuplades joignent ce territoire. Des carrières de silex, des tertres funéraires, des objets en terre cuite témoignent aujourd'hui de la présence de l'homme à l'âge de pierre et de bronze. Stonehenge, le site mégalithique le plus connu d'Europe, est un des plus beaux vestiges de l'époque néolithique. Venus du sud de l'Europe, vers 500 av. J.-C., les Celtes investissent peu à peu ces îles. En plein âge de fer, ils perfectionnent les techniques agricoles, fabriquent des armes, instituent une monnaie et développent les échanges commerciaux.
L'arrivée de marchandises romaines précède une première tentative de conquête par César en 55-54 av. J.-C. La véritable invasion de Britannia (province de Bretagne) a pourtant lieu sous le règne de Claudius à partir de 43. Le pays de Galles est, quant à lui, conquis en 78. Durant les 350 ans de domination romaine, de nombreuses révoltes celtes ne cessent d'éclater, dont celle menée par la légendaire reine Boadicée. Malgré tout, la vie s'organise. Le latin et le christianisme s'imposent, l'ordre romain s'établit avec ses légions, ses longues routes, ses constructions civiles et militaires.
Déstabilisés par les invasions barbares sur le continent et les révoltes incessantes, les Romains quittent Britannia vers 410. A partir de 440, le pays, laissé sans défense, est envahi par des peuplades germaniques : les Angles (Hollande), les Saxons (Allemagne) et les Jutes (Danemark). Une longue période de violence et de dévastation vient de commencer. Les Celtes, dont le mythique roi Arthur, résistent de façon acharnée et finissent par se replier au pays de Galles et en Cornouailles. Les Anglo-Saxons, en lutte constante les uns contre les autres, s'entendent malgré tout pour créer sept royaumes. Ils donnent naissance, au VIIe siècle, à l'Angleterre, la terre des Angles. Essentiellement peuplé de paysans, le royaume anglo-saxon, fortement hiérarchisé, pose les bases de la féodalité. Durant le VIIe siècle, sous l'influence de saint Augustin, envoyé par Rome, les Barbares se convertissent peu à peu au christianisme. L'an 787 marque un tournant : les Vikings, ces hommes venus de Scandinavie et appelés « Danois », débutent leurs raids. Après deux cents ans de terreur, l'aristocratie danoise supplante l'aristocratie anglo-saxonne.
En 1066, lors de la bataille de Hastings, le sort de l'île change : le pays tombe aux mains des Normands. Guillaume, duc de Normandie, vassal du roi de France, s'estimant le digne héritier de la Couronne, lève une armée et franchit la Manche. Il livre une bataille sans merci aux troupes de Harold Godwineson, le beau-frère du défunt roi anglais Edouard le Confesseur (1042-1066). En 1072, la conquête du pays, dont l'Ecosse, est achevée. Guillaume le Conquérant place ses hommes à la tête du pays. Cette aristocratie normande, parlant le français, jouit de tous les privilèges face à un peuple anglo-saxon désormais asservi. En 1086, Guillaume ordonne un inventaire, le « Domesday Book », pour recenser tous les fiefs d'Angleterre et établir des taxations. Par la suite, ses héritiers, Guillaume Leroux, Henri Ier Beauclerc, occupés à conserver ou conquérir les territoires français, laissent le pays en proie à des guerres féodales qui le font sombrer dans l'anarchie.
Henri II Plantagenêt, comte d'Anjou, hérite du trône d'Angleterre en 1154. Il est alors le plus puissant souverain d'Europe, régnant sur un domaine allant des Pyrénées à l'Ecosse. En Angleterre, sa suprématie est telle qu'elle déstabilise les pouvoirs religieux. Une lutte violente éclate entre l'Eglise et le roi et atteint son paroxysme lors de l'assassinat de Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry. Sous Richard Ier Coeur de Lion (1189-1199), puis sous Jean sans Terre (1199-1216), le pouvoir royal s'amenuise face à celui des barons anglais. En 1215, est instituée la « Magna Carta », grande charte qui protège les barons anglais et l'Eglise contre les taxations arbitraires. Les bases d'une forme parlementaire de gouvernement, renforcées sous le règne d'Edouard Ier (1272-1307), sont posées. Peu à peu, un sentiment nationaliste « anglais » se profile.
C'est à la fin du XIIIe siècle que le pays de Galles perd son indépendance après une conquête menée par Edouard Ier. Une courte campagne, de 1276 à 1284, a raison de la résistance galloise. C'est désormais à l'héritier du trône d'Angleterre qu'échoit le titre de prince de Galles. Jusqu'alors, le pays de Galles, peuplé de Celtes, faiblement romanisé, avait fait face aux invasions anglo-saxonnes, aux raids normands et à la fougue colonisatrice de Henri II. Cette autonomie chèrement préservée prendra définitivement fin avec les Wales Acts de 1536 et 1542, qui décrètent l'union légale de l'Angleterre et du pays de Galles. Cependant, malgré ces sept siècles de présence anglaise, le pays des Gallois a su garder ses propres traditions.
Le roi d'Angleterre, Edouard III (1327- 1377), petit-fils de Philippe le Bel, estimant avoir été injustement privé du trône de France, provoque en 1337 une guerre contre la France qui durera jusqu'en 1453 : la guerre de Cent Ans. Les victoires anglaises se succèdent (Crécy en 1347, Poitiers en 1356, Azincourt en 1415) jusqu'à la proclamation de Henri VI comme roi d'Angleterre et de France. Mais une jeune Lorraine, Jeanne d'Arc, lève une armée et rend le trône de France à Charles VII. De 1449 à 1453, les Anglais perdent quasiment toutes leurs possessions sur le continent. Outre ces querelles de pouvoir incessantes, les XIVe et XVe siècles sont marqués par la Peste noire, les révoltes de travailleurs et une crise religieuse qui annonce la Réforme protestante. De 1455 à 1485, la maison de York (rose blanche) et la maison de Lancastre (rose rouge) se livrent une bataille fratricide pour la Couronne : la guerre des Deux Roses. C'est finalement Henri VII, issu de la dynastie des Tudors, qui s'empare du trône d'Angleterre en 1485.
Henri VII applique une politique résolument nationaliste et mise sur la puissance maritime du pays. Son héritier, Henri VIII, avisé et érudit, poursuit dans cette voie en stimulant l'économie et la culture anglaises. Son règne, de 1509 à 1547, est marqué par la rupture avec l'Eglise de Rome. S'étant vu refuser l'annulation de son mariage par le pape, il décide de fonder l'Eglise anglicane, dont il devient le chef suprême en 1534. Les monastères sont fermés, la Réforme anglicane est en marche. Marie Ire Tudor, héritière du trône, tente de rétablir le catholicisme par une répression sanglante des protestants - en vain. Elisabeth Ire, qui lui succède, soucieuse de pacifier le pays, soutient l'Eglise anglicane. Elle promulgue, en 1563, les Trente-Neuf Articles, qui vont constituer le credo de l'Eglise anglicane.
Rusée et lucide, la très populaire Elisabeth Ire, fille de Henri VIII, devient une grande reine de 1558 à 1603. Elle favorise les expéditions vers des continents pleins de promesses. La Virginie devient la première colonie anglaise en Amérique du Nord en 1584, et la Compagnie des Indes orientales est fondée en 1600. Mais la conquête du Nouveau Monde crée des tensions entre les grands pays européens (bataille contre l'Invincible Armada espagnole en 1588). En outre, pour asseoir le protestantisme, Elisabeth Ire s'en prend à la jeune reine catholique Marie Stuart, qui règne sur l'Ecosse depuis 1542. La période élisabéthaine, marquée par la prospérité économique, fait figure d'âge d'or de l'architecture, de la littérature et du théâtre, avec notamment les pièces de William Shakespeare.
L'avènement des Stuarts au début du XVIIe siècle inaugure une période de troubles politiques et religieux. Jacques Ier, puis son fils Charles Ier, assoiffés de pouvoir, défient les prérogatives du Parlement. Une guerre civile éclate en 1642 sur le sol anglais et gallois. D'un côté, on trouve l'armée du Parlement, menée par Olivier Cromwell et composée de nobles campagnards et bourgeois, de l'autre les partisans de Charles Ier. Après neuf ans de guerre, Charles Ier est capturé et exécuté en 1649. Cromwell, devenu Lord protector, institue une république pour la première fois dans l'histoire du pays. Il publie la première Constitution écrite de l'Angleterre et réprime sans pitié les révoltes écossaise et irlandaise. Faute de successeur à sa mort, la monarchie est restaurée en 1660. Charles II, un Stuart, puis Jacques II, son successeur, reprennent les rênes du pouvoir et tentent de rétablir l'absolutisme royal. Une nouvelle révolution éclate en 1688, qui se termine par la victoire des parlementaires. Ces derniers désignent Guillaume d'Orange comme roi et lui font signer, en 1669, le « Bill of Rights », qui limite officiellement ses pouvoirs.
La guerre civile, la peste, les incendies de Londres, les guerres extérieures ont ébranlé l'Angleterre et le pays de Galles durant le XVIIe siècle. En revanche, le XVIIIe siècle fait de la Grande-Bretagne la première puissance économique mondiale. Sous le règne d'Anne Stuart (1702-1714), la victoire d'Utrecht, à la suite de la guerre de Succession d'Espagne, consacre l'hégémonie maritime de l'Angleterre. Les richesses des colonies, l'explosion démographique et l'arrivée de techniques modernes (machines, voies ferrées, canaux…) conduisent à une révolution agricole et industrielle. La production industrielle triple, et de nouvelles villes, bâties à la hâte, peuplées de bourgeois et d'ouvriers, surgissent.
Sous les règnes de George Ier (1714-1727), George II (1727-1760) et George III (1760-1820), issus de la dynastie de Hanovre, et durant le XIXe siècle, la vie politique est menée en alternance par le parti des whigs (libéraux partisans d'une monarchie modérée) et des tories (conservateurs partisans d'une monarchie de droit divin). Même si désormais le pouvoir est détenu par des ministres, ce sont en réalité les aristocrates qui mènent le pays. A la fin du siècle, l'Angleterre, devant la multiplication de clubs révolutionnaires anglais, entre en conflit avec les révolutionnaires français. La guerre se poursuit avec Napoléon Bonaparte et se solde par les victoires anglaises de Trafalgar (1805) et de Waterloo (1815), qui conduisent au rétablissement de la monarchie en France.
Malgré la perte des Etats-Unis, à la suite de la guerre d'Indépendance en 1775-1783, la Grande-Bretagne atteint sa plus grande période d'expansion territoriale à la fin du XIXe siècle. Son empire s'étend sur un cinquième de la planète (Indes, Australie, Singapour, Soudan, Egypte, Canada, Afrique du Sud…). Durant le XXe siècle, tous ces pays acquièrent leur indépendance. De ce gigantesque empire, il ne reste plus aujourd'hui que les Malouines, Gilbraltar et des îles dans les Caraïbes et le Pacifique. Cependant, la Grande-Bretagne a intégré la plupart de ses anciennes colonies au sein du Commonwealth et a conservé avec elles des liens économiques et politiques privilégiés. Forte de la solidité de l'axe Washington-Londres, elle continue à jouer un rôle prépondérant sur la scène mondiale.
La monarchie, avec le règne de la reine Victoria de 1837 à 1901, devient purement représentative et cérémonielle. Ce siècle consacre la toute-puissance économique et militaire de la Grande-Bretagne dans le monde. Le libéralisme et l'esprit d'entreprise battent leur plein, et le pays affirme son hégémonie par des opérations militaires, notamment lors de la guerre de Crimée en 1854. Pourtant, sur le plan intérieur, une vague d'urbanisation impressionnante entraîne des problèmes de logement et de santé. La pauvreté galopante donne naissance, à la fin du siècle, à des mouvements sociaux et à la création du Parti travailliste. Dans le même temps, les droits des citoyens progressent : droit de vote aux hommes de toutes classes (1884), école obligatoire (1870), création de syndicats (1871)…
L'émergence de puissances économiques, le tarissement des ressources, les troubles intérieurs, affaiblissent la Grande-Bretagne. L'implication du pays dans la Première Guerre mondiale aux côtés des Alliés (1914-1918) et les conséquences de la crise économique des années 1930 font vivre des heures sombres aux Anglais. Même si la démocratie progresse avec le droit de vote accordé aux femmes, la misère touche la population de plein fouet. Le Labour Party,le Parti travailliste, ne cesse de gagner des places au Parlement aux dépens des libéraux. Lors de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne résiste à l'invasion des Allemands en remportant la bataille d'Angleterre de 1940. Cette victoire permet à Churchill de solliciter l'aide américaine et de contribuer, en 1944, au succès du débarquement en Normandie.
En 1952, Elisabeth II succède à George VI (1936-1952) et devient reine d'Angleterre. Durant les Trente Glorieuses, l'économie retrouve un nouveau souffle. Les travaillistes, dirigés par Attlee, multiplient les nationalisations et les réformes sociales en matière de santé et d'éducation. La population accède peu à peu à la société de consommation, jusqu'à la crise économique des années 1970. L'arrivée massive de personnes originaires du Commonwealth provoque des émeutes raciales. En pleine récession économique,Margaret Thatcher, du Parti conservateur, devient Premier ministre de 1979 à 1990. La dame de Fer applique une politique néolibérale, privatise à toutva et réduit les budgets sociaux. Le chômage, qui ne cesse de s'accroître, provoque grèves et émeutes. De 1990 à 1997, les conservateurs gardent le pouvoir avec John Major comme Premier ministre. C'est l'époque de la signature du traité de Maastricht (1992) et de l'ouverture du tunnel sous la Manche (1994). Elu en 1997, 2001 et 2005, Tony Blair, leader du parti travailliste, favorise l'emploi et entreprend une réforme des institutions. Il cède sa place, en juin 2007, avant la fin de sa législature, à Gordon Brown. Le nouveau Premier ministre travailliste s'oppose, comme Tony Blair, à un retrait anticipé d'Irak des troupes britanniques, mais souhaite gouverner de manière plus « transparente et collégiale ». Porté au zénith pour l'instant dans les sondages, il pourrait solliciter, avant les prochaines élections prévues en 2010, une légitimité électorale.
Les nombreuses vagues d'immigration ont fait perdre de son intensité à la culture galloise. Ce n'est qu'au XXe siècle qu'une conscience nationaliste plus virulente réapparaît. La langue et la culture galloises sont désormais défendues par le Parti nationaliste gallois (Plaid Genedlaethal Cymru). En 1951, le poste de ministre des Affaires galloises est créé au sein du gouvernement britannique, puis celui de secrétaire d'Etat en 1964. Des actes terroristes viendront renforcer les revendications nationalistes. Finalement, en 1997, un référendum est organisé : 50,3 % des Gallois se prononcent en faveur d'une Assemblée galloise, chargée des questions économiques, de santé, culturelles et d'éducation.