Les Malgaches adorent faire la fête, danser et chanter. Cela se remarque même dans les discothèques implantées dans les grandes villes : l'ambiance y est beaucoup plus spontanée et festive qu'en Europe. Les Malgaches s'y amusent sur un mélange de vieux tubes français, de succès américains, de musiques africaines et de sonorités indonésiennes. De nombreuses fêtes officielles ponctuent la vie des Malgaches : la fête des Martyrs de l'Indépendance (29 mars), la fête de l'Indépendance (26 juin), la fête de la Circoncision (encore appelée « Sambatra », et qui se déroule entre juin et octobre) et l'exhumation des morts (entre juillet et septembre). Les festivals les plus importants sont « Alamahady Be », qui célèbre, en mars, le nouvel an malgache, le « Santabary », qui célèbre la première récolte de riz de l'année, et le « Fisemana », qui est une cérémonie de purification spécifique à l'ethnie antakarana.
Le razana
Le razana désigne les ancêtres mais aussi le respect qu'on doit leur accorder. Variant d'une ethnie à l'autre, le culte des morts et les cérémonies qui l'entourent font partie intégrante des valeurs et de la vie sociale malgaches.
Le famadihana
Le famadihana reste incontestablement la tradition malgache la plus spectaculaire. C'est le retournement des morts, surtout pratiqué par l'ethnie merina. Ce « deuxième enterrement » s'explique par le fait que, pour les Malgaches, les morts restent toujours près de leur famille et jouent un rôle social aussi important qu'avant leur décès. Un peu sinistre par certains aspects, le famadihana ne ressemble cependant pas aux funérailles telles que nous les connaissons en Europe. Il n'est pas question de porter le deuil, mais de se souvenir du défunt. Rituellement, le corps est d'abord exhumé, puis lavé et enveloppé d'un nouveau linceul. La famille et les proches se pressent autour du mort pour lui parler, lui chanter une chanson. Au bout de deux jours de célébrations qui représentent souvent un énorme sacrifice financier pour la famille, le mort rejoint sa dernière demeure, entouré de nombreux cadeaux.
Le fady
Signifiant tout à la fois tabou et interdit, le « fady » est très présent dans la vie quotidienne. Les fady ont surtout pour but de protéger et de ne pas offusquer les morts. Ils peuvent varier d'une ethnie à l'autre et parfois d'un village à l'autre. Pour les étrangers, certains fady peuvent paraître d'autant plus curieux qu'il est impossible de remonter à leur origine. Pour les Malgaches, un fady est un fady, et cela suffit. Le fait que les étrangers qui vivent ou qui visitent Madagascar respectent les fady est toujours apprécié par la population locale. Surtout à proximité des tombes et des morts. Cependant, les vazaha bénéficient d'une certaine largesse, les Malgaches étant conscients du fait que le visiteur étranger ne peut connaître et assimiler les fady des régions qu'il traverse.
Jours fériés
1er janvier : nouvel an. 29 mars : fête de l'Insurrection. 1er mai : fête du Travail. 25 mai : fête de l'Organisation de l'Unité africaine (O.U.A.). 26 juin : fête de l'Indépendance. 15 août : Assomption. 1er novembre : Toussaint. 25 décembre : Noël.