La vie sociale malgache est à l'image de la population du pays : un mélange d'influences africaines, asiatiques et musulmanes. Au fil des évolutions et des assimilations, ces différentes influences se sont fondues en un mode de vie et en valeurs typiquement « malagasy ». Contrairement à ce qui se passe dans les grandes villes, les valeurs traditionnelles restent très vivaces dans les régions les plus reculées et dans les villages isolés. Le fady, le razana ou le famadihana sont encore fort répandus dans les campagnes alors qu'à Antananarivo, Tamatave, Fort-Dauphin, Tuléar ou Diego-Suarez, les religions importées ont tendance à supplanter les valeurs traditionnelles locales.
L'importance des jours dans la vie sociale
Pour les Malgaches traditionalistes, chaque journée possède sa propre force, sa propre caractéristique et son propre destin. D'un jour à l'autre, telle action est fady ou bénéfique. Le 1er jour, Alahady (dimanche), est un jour fort. Le 2e jour, Alatsinainy (lundi), est réservé aux obsèques. Le 3e jour, Atalata (mardi), est la journée de la joie mais aussi la journée idéale pour mener des opérations armées. Le 4e jour, Alarobia (mercredi), est globalement néfaste bien qu'il soit indiqué pour les travaux des champs. Le 5e jour, Alakamisy (jeudi) est le plus faste de tous. Le 6e jour, Zoma (vendredi), est la journée la plus neutre de la semaine, sans véritable caractéristique. Le 7e jour, Sabotsy (samedi), est mis à profit pour pleurer les morts.